La SASU, un statut juridique plébiscité par les entrepreneurs

La SASU, un statut juridique plébiscité par les entrepreneurs

Introduction

La Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU) connait un fort engouement auprès des créateurs d’entreprise en France. Ce statut juridique, souple et avantageux, attire de nombreux profils, des artisans aux professions libérales, en passant par les commerçants. Dans cet article, vous allez découvrir en détails les caractéristiques, avantages et formalités de ce statut juridique.

La SASU est une société par actions simplifiée composée d’un unique associé. Elle permet à un entrepreneur de créer une société tout en bénéficiant de la souplesse de la SAS. Le statut juridique de la SASU convient particulièrement aux entrepreneurs souhaitant gérer leur entreprise individuellement tout en protégeant leur patrimoine personnel.

Elle présente plusieurs avantages majeurs pour les entrepreneurs individuels.

L’associé unique n’est responsable des dettes de la société qu’à hauteur de ses apports. Cela signifie que le patrimoine personnel de l’associé est protégé.

La SASU offre une grande liberté statutaire. L’associé unique peut définir les règles de fonctionnement de la société dans les statuts.

Le président de la SASU bénéficie du régime général de la Sécurité sociale. Ce régime est plus avantageux que celui des travailleurs non salariés (TNS).

La SASU peut être facilement transformée en SAS si l’associé unique souhaite accueillir de nouveaux associés.

Malgré ses nombreux avantages, elle présente aussi quelques inconvénients à considérer.

La création d’une SASU engendre des coûts non négligeables (publication d’annonces légales, frais de greffe, etc.). La gestion quotidienne peut également être plus coûteuse en raison des obligations comptables et fiscales.

Les formalités de création et de gestion de la SASU peuvent être complexes, notamment la rédaction des statuts et les obligations comptables annuelles.

Créer une SASU implique plusieurs étapes importantes. Voici un aperçu des démarches à suivre :

Il faut porter une attention particulière à la rédaction des statuts. Ils définissent les règles de fonctionnement de la société et doivent être signés par l’associé unique.

L’associé unique doit apporter le capital social minimum nécessaire à la création de la SASU. Le montant du capital est librement fixé, mais il doit être adapté aux besoins de l’entreprise.

La SASU doit avoir un président, qui peut être l’associé unique ou une autre personne. Le président est le représentant légal de la société.

Il est nécessaire de publier la création de la SASU dans un journal d’annonces légales. Cette publication informe les tiers de la création de la société.

La SASU doit avoir son immatriculation au RCS. Cette démarche s’effectue auprès du greffe du tribunal de commerce compétent.

En tant que société commerciale, la SASU est soumise à des obligations comptables strictes. La tenue d’une comptabilité régulière et sincère est indispensable pour suivre l’activité de l’entreprise et respecter les échéances fiscales.

Le régime comptable applicable dépend du chiffre d’affaires.

  • Régime de la micro-BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux) : Ce régime simplifié s’applique aux sociétés dont le chiffre d’affaires n’excède pas 35 000 € HT pour les activités de vente de marchandises et 70 000 € HT pour les prestations de services.
  • Régime du réel : Les sociétés qui dépassent ces seuils relèvent du régime du réel. Ce régime implique une comptabilité plus complexe, avec notamment la tenue d’un livre journal et d’un grand livre.

Quel que soit le régime comptable, certaines obligations s’appliquent à toutes les SASU :

  • Tenue d’un livre journal : Ce document chronologique enregistre toutes les opérations comptables de l’entreprise.
  • Etablissement d’un bilan et d’un compte de résultat : Ces documents comptables synthétisent la situation financière et la performance de l’entreprise à une date donnée.
  • Déclaration de la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) : Les SASU soumises à la TVA doivent la déclarer périodiquement à l’administration fiscale.
  • Paiement de l’IS (Impôt sur les Sociétés) : Les SASU sont redevables de l’IS sur leurs bénéfices.

La SASU est soumise à l’impôt sur les sociétés (IS) par défaut. Cependant, elle peut opter pour le régime de l’impôt sur le revenu (IR) sous certaines conditions et pour une durée limitée. Le choix du régime fiscal doit être effectué en fonction des objectifs financiers et de la situation personnelle de l’associé unique.

Conclusion

La SASU est une forme juridique attrayante pour les entrepreneurs individuels en raison de sa flexibilité et de la protection qu’elle offre. Elle combine les avantages de la société par actions simplifiée avec la simplicité de la gestion unipersonnelle. Cependant, il est essentiel de bien comprendre les formalités et les coûts associés avant de se lancer. En optant pour ce type de société, les entrepreneurs peuvent structurer leur activité de manière professionnelle tout en protégeant leur patrimoine personnel.

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Quelle Couverture Sociale pour les Dirigeants d’Entreprise ?

Quelle Couverture Sociale pour les Dirigeants d’Entreprise ?

La protection sociale des dirigeants d’entreprise est un sujet complexe et crucial qui influence directement leur sécurité personnelle et celle de leurs proches. Entre les statuts juridiques variés et les régimes sociaux spécifiques, il est essentiel pour tout dirigeant de bien comprendre ses options. Cet article détaille la couverture sociale disponible pour les dirigeants d’entreprise en France. Tout en abordant les aspects comptables, sociaux, et fiscaux pertinents.

Tout d’abord, la couverture sociale des dirigeants dépend principalement de leur statut au sein de l’entreprise. Ils peuvent être TNS (Travailleur Non-Salarié) ou assimilé salarié. Ce statut est lui-même influencé par la forme juridique de l’entreprise (SARL, SAS, etc.) et la position du dirigeant (gérant majoritaire, président, etc.).

Les TNS, souvent à la tête de SARL en tant que gérants majoritaires, sont affiliés au régime social des indépendants. Ce régime couvre :

  • La maladie et la maternité,
  • La retraite de base et complémentaire,
  • L’invalidité et le décès.

Cependant, les cotisations sont calculées sur la base des revenus professionnels, ce qui peut affecter le niveau de protection.

Les dirigeants d’entreprise sous statut d’assimilé salarié, typiquement en SAS, bénéficient d’une couverture similaire à celle des salariés, à l’exception des allocations chômage. De fait, leur affiliation se fait au régime général de la Sécurité sociale, et comprend :

  • La couverture maladie,
  • Les assurances vieillesse, invalidité et décès,
  • Les contributions pour la retraite complémentaire obligatoire.

La décision entre SARL et SAS a des répercussions directes sur la protection sociale du dirigeant :

  • SARL : Le gérant majoritaire relève du régime des TNS. Cette option peut être plus économique en termes de cotisations sociales, mais offre une protection moindre.
  • SAS : Le président et les dirigeants sont assimilés salariés, bénéficiant d’une meilleure couverture, notamment pour la retraite et en cas de maladie, mais avec des cotisations plus élevées.

Souscrire à une assurance complémentaire santé ainsi qu’à un contrat de prévoyance est souvent indispensable pour pallier les limitations des régimes de base, surtout pour les TNS.

Investir dans des plans d’épargne retraite permet de préparer l’avenir en complétant les pensions de retraite du régime obligatoire, avec des avantages fiscaux à la clé.

Les contributions à des régimes de prévoyance et d’épargne retraite peuvent ouvrir droit à des déductions fiscales, réduisant ainsi l’assiette imposable du dirigeant.

La couverture sociale influence la stratégie fiscale globale de l’entreprise et du dirigeant. Les cotisations sociales peuvent être déductibles du revenu imposable, tandis que les prestations perçues impactent le revenu net.

Conclusion

La protection sociale des dirigeants d’entreprise est un enjeu majeur, nécessitant une analyse approfondie du statut juridique de l’entreprise et du statut personnel du dirigeant. Entre gestion des risques et optimisation fiscale, choisir la bonne couverture sociale est un exercice d’équilibre stratégique. Les dirigeants doivent donc se pencher sérieusement sur ces questions, idéalement avec l’aide de conseillers spécialisés, pour assurer leur protection et celle de leur entreprise.

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Sources : https://bpifrance-creation.fr/moments-de-vie/quelle-est-situation-sociale-fiscale-du-dirigeant-dentreprise#:~:text=En%20contrepartie%20du%20versement%20de,%3A%20vieillesse%2C%20famille%20ou%20maladie.

SARL vs SAS : Quelle Forme Juridique Choisir pour Votre Entreprise ?

SARL vs SAS : Quelle Forme Juridique Choisir pour Votre Entreprise ?

Introduction

Lors de la création d’une entreprise en France, le choix de la forme juridique est une décision cruciale qui peut avoir des répercussions importantes sur la gestion, la fiscalité, et le régime social des dirigeants. Deux formes attirent particulièrement l’attention des entrepreneurs : la Société à Responsabilité Limitée (SARL) et la Société par Actions Simplifiée (SAS). Cet article compare de manière approfondie ces deux statuts, en mettant en lumière les différences clés sur le plan social et fiscal, pour vous aider à faire un choix éclairé.

  • Gouvernance : Un ou plusieurs gérants peuvent être à la tête de la SARL. On la privilégie souvent pour les entreprises familiales ou de petite taille.
  • Capital social : Flexibilité dans la fixation du montant, avec un minimum légal symbolique.
  • Gouvernance : Offre une grande liberté dans l’organisation et la répartition des pouvoirs entre les associés, dirigée par un président.
  • Capital social : Aucun minimum requis, permettant une grande flexibilité.

  • Président et dirigeants : Sont systématiquement affiliés au régime général de la sécurité sociale. Il inclut une couverture sociale plus étendue et des droits au chômage.

  • Imposition : Par défaut, imposée à l’Impôt sur les Sociétés (IS), avec la possibilité d’opter pour l’Impôt sur le Revenu (IR) sous certaines conditions (SARL de famille).
  • Dividendes : Soumis à cotisations sociales pour le gérant majoritaire si les dividendes dépassent 10% du capital social, des primes d’émission, et des sommes versées en compte courant d’associé.
  • Imposition : Soumise obligatoirement à l’IS, offrant une séparation claire entre les revenus de l’entreprise et ceux des actionnaires.
  • Dividendes : Moins de contraintes sur les cotisations sociales des dividendes, ce qui peut être plus avantageux pour les dirigeants.

  • La SARL est perçue comme moins flexible en termes de croissance et d’investissement, en raison de sa structure de gouvernance plus rigide et de ses limitations en matière d’entrée de nouveaux associés.
  • La SAS est souvent choisie pour sa grande flexibilité organisationnelle et sa capacité à attirer des investisseurs, ce qui facilite les levées de fonds et le développement de l’entreprise.

Conclusion

Le choix entre SARL et SAS dépend de plusieurs facteurs : la taille de l’entreprise, les projets de développement, la préférence en matière de régime social pour les dirigeants, et les stratégies fiscales. La SARL peut être avantageuse pour les petites structures cherchant simplicité et stabilité, tandis que la SAS conviendra mieux aux entreprises visant une croissance rapide et nécessitant flexibilité et ouverture au capital-risque.

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